Le monument aux morts de la Tête d’or ⚱️

Dans le Parc de la Tête d’or, au milieu du lac, il y a une île. Elle s’appelle l’île aux cygnes. Elle a aussi un autre nom : l’île aux souvenirs.

Fin de la Première guerre mondiale. 1919. Le maire Edouard Herriot présente au conseil municipal le projet de Tony Garnier : un monument aux morts, en forme de temple grec, en haut de la colline de la Croix-Rousse, dans le prolongement de la rue de la République qui serait prolongée. Mais ce double projet coûte trop cher.

Un concours est finalement lancé, auquel participe Tony Garnier. C’est son nouveau projet qui est choisi, inspiré d’un célèbre tableau symboliste, L’Île des Morts.

Les travaux s’étalent sur plus de 10 années.

Quelques marches montent du lac et ouvrent sur une esplanade. Cette esplanade est entourée d’un mur d’enceinte. Sur ce mur sont gravés les noms des dix mille six cents morts à la guerre.

Au centre, six hommes de pierre porte une lourde dalle funéraire enveloppée d’un linceul.

On peut rejoindre l’île aux souvenirs par un tunnel passant sous le lac.

En sortant de l’ombre de ce tunnel, sous la pâle lumière d’automne caressant ces dix mille six cents noms, on pense aux mots d’Henri Barbusse “Ce serait un crime de montrer les beaux côtés de la guerre, même s’il y en avait!”