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L’archéologie antique à Lyon🏗

Podcast Histoires Et Gognandises Lyonnaises 1

Jeudi 26 novembre 2020

Pendant le confinement, chaque jour une chanson ou une histoire ! Aujourd’hui, quelques découvertes antiques importantes à Lyon, hier et aujourd’hui.

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L’archéologie lyonnaise réécrit sans cesse l’histoire de Lyon à l’Antiquité, au fur et à mesure des découvertes.

La ville de Lyon a le plus vieux service archéologique de France. Tout a commencé en 1933. Le maire Edouard Herriot voulait dégager les vestiges sur les pentes de Fourvière. On pensait alors que c’était là l’amphithéâtre des Trois Gaules, là où les premiers chrétiens devinrent des martyrs en 177 de notre ère. Finalement c’était le théâtre antique et l’odéon.

L’amphithéâtre lui était à la Croix-Rousse. Ce site était connu au moins depuis le 18ème siècle, mais il fut détruit petit à petit, notamment au 19e siècle avec le percement de la rue Burdeau et du tunnel du funiculaire de la rue Terme.

En 1952, arrive à la tête du service archéologique de la ville, l’archéologue Amable Audin qui a beaucoup marqué l’histoire de l’archéologie lyonnaise et sa diffusion. C’est grâce à lui notamment que le musée gallo-romain existe, depuis 1975.

Et les fouilles continuent. Voici une petite rétrospective des dernières découvertes antiques ces quinze dernières années…

L’esplanade de Fourvière vient d’être réaménagée, notamment avec un nouveau pavillon d’accueil. On pense depuis longtemps qu’il y avait à l’emplacement de la basilique le forum de Lugdunum. Le service archéologique nous raconte que “La fouille a mis en évidence la présence d’un ou plusieurs édifices antiques monumentaux dans lesquels s’insère un réseau d’adduction d’eau. […] Cette opération confirme donc la présence à cet emplacement de bâtiments monumentaux. Toutefois, leur interprétation reste difficile à établir. En effet, compte tenu du caractère monumental qui ne peut se concevoir qu’à champ large, l’exiguïté de la parcelle sondée, soit 220 m² […], rend délicat l’établissement d’hypothèses sur la nature des vestiges.”

Un autre chantier récent : Montée de Choulans, en-dessous de l’église Saint-Irénée, des immeubles ont été construits et on a découvert un cimetière antique. L’INRAP (institut national de recherches archéologiques préventives) explique qu’ “À l’époque romaine, l’endroit est hors de la ville, non loin [d’une] voie antique […] bordée de tombes monumentales. […] Le cimetière perdure jusqu’au VIe voire jusqu’au VIIe siècle. […] les archéologues mettent au jour essentiellement des cercueils en bois, mais aussi des sarcophages en pierre […], des amphores ayant contenu des nouveau-nés, des coffrages de tuiles […] et des tombes en pleine terre. […] Ces sépultures remploient parfois des fragments d’architecture plus anciens : la cuisse d’une statue en marbre marque l’emplacement d’une tombe, tandis que la jambe d’une autre sert de calage pour un coffrage de bois.”

Sur la colline de Fourvière toujours, place Abbé Larue, le service archéologique de la ville de Lyon rapporte que « le projet de construction d’une résidence universitaire a permis de dégager pour la première fois une partie de la muraille antique de la ville. Néanmoins, ce rempart ne semble pas avoir eu de réelles fonctions défensives, mais être essentiellement honorifique. […] Ainsi, il y a des habitations qui sont édifiées à l’extérieur et contre lui ». Ces fouilles ont dégagé de magnifiques fresques avec des motifs végétaux sur fond rouge et noir.

En presqu’ile, place Ampère. Quand on a installé le dernier ascenseur qu’il manquait sur le réseau du métro, à la station Ampère, on a continué à dégager une magnifique mosaïque et on en a découvert une autre (la quatrième déjà sur ce même site). La présence de mosaïques sous la place Ampère était connue depuis les années 1860. L’une des mosaïques, partiellement fouillée en 1976 lors de la construction de la ligne A est présentée dans la station de métro de Bellecour. Celle-ci est désormais dégagée sur la presque totalité de sa surface.

Plus étonnant : loin du centre-ville actuel et donc de l’antique Lugdunum, dans le 7e arrondissement, au château la Motte, dans le parc Blandan, on a dégagé des murs antiques très arasés. Ce site est occupé depuis le Bas-Empire au moins.

Retrouvez toutes nos « Histoires et Gognandises Lyonnaises » sur notre calendrier de confinement, ou en podcast : Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Soundcloud.

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